Jeudi, 26 décembre 2024

Actualités

Temps de lecture : 1 min 48 s

Alimentation, activité physique et luminothérapie

Surmonter la déprime de novembre

Sara-Léa Bouchard
Le 09 novembre 2024 — Modifié à 08 h 00 min le 09 novembre 2024
Par Sara-Léa Bouchard - Journaliste

Au Saguenay, le mois de novembre est une période de l’année qui rime avec décor terne, journées grises et pluvieuses, froid, vent… Plusieurs personnes tombent alors en déprime saisonnière. Or comment surmonter ce mal-être temporaire ? 

D’abord, une distinction est à faire entre une dépression régulière et une dépression saisonnière. De nombreux aspects diffèrent l’un de l’autre, comme le laisse savoir une intervenante aux services collectifs du Centre d’écoute et de prévention du suicide 02 (CEPS-02), Sarah Gagnon-Gauthier.  

« La dépression saisonnière va arriver quand les journées raccourcissent, et que l’hiver commence à s’installer tranquillement. C’est vraiment le manque de lumière qui provoque la dépression généralement », a-t-elle mentionné.  

Les symptômes 

Mme Gagnon-Gauthier ajoute que divers symptômes peuvent alors entrer en ligne de compte, similaires à une dépression saisonnière.  

« On pourrait ressentir plus de fatigue, avoir moins d’énergie, vouloir rester à la maison. Il y a des gens qui pourraient s’isoler, n’avoir plus d’appétit ou moins d’appétit selon les cas, consommer plus d’aliments plus salés, gras ou sucrés. On pourrait aussi observer une difficulté à se concentrer. » 

Une consultation avec médecin pourrait être souhaitable, si les symptômes persistent.  

« C’est certain que lorsqu’on se sent dénaturé, où quand on ne se reconnait plus, peut-être qu’à ce moment-là ça serait une bonne idée d’aller voir un médecin », a rappelé l’intervenante. 

Elle rapporte que les femmes sont plus susceptibles d’être sujettes à la dépression saisonnière. L’intensité et la fréquence de celle-ci peut toutefois varier d’une personne à l’autre.  

Le manque de lumière, un enjeu important 

Le manque de lumière durant cette période creuse de l’automne demeure un problème important pour beaucoup de gens. S’adapter à cette réalité est toutefois faisable, aux dires de la principale intéressée.  

« C’est ça le plus gros aspect de la dépression saisonnière. Souvent, quand on est dans notre horaire de travail au bureau, on reste un peu à la noirceur toute la journée. Ce qui pourrait aider, c’est de manger des fruits, des légumes, bouger et rester actif, c’est là qu’on sécrète des hormones qui aident à aller mieux. Juste laisser entrer les rayons du soleil dans la maison le matin, ça aide beaucoup. » 

Sarah Gagnon-Gauthier recommande aussi quelques séances de luminothérapie, un traitement médical qui existe depuis 1984 et qui prouve son efficacité encore de nos jours.  

« Ce sont des lumières qui sont faites pour reproduire les rayons du soleil, sans être néfastes. On suggère une utilisation de 45 à 60 minutes, sauf avant d’aller au lit, puisqu’elles peuvent nous empêcher de dormir », a-t-elle spécifié.  

Outre le CEPS-02, le Centre l’Escale de Jonquière ainsi que l’Association canadienne pour la santé mentale Saguenay peuvent prendre en charge les cas relatifs à la dépression saisonnière.   

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES