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Chroniques

Temps de lecture : 2 min 11 s

All in pour Yanick Jean

Gabrielle Picard
Le 22 juin 2023 — Modifié à 11 h 35 min le 22 juin 2023
Par Gabrielle Picard - Stratège multimédias et vidéaste

Comme c’est le cas cette année pour le Canadien de Montréal, les Saguenéens de Chicoutimi célébreront l’an prochain les trente ans de leur dernière conquête en séries éliminatoires. Durant ces trente ans de sevrage, une seule finale pour chacune des équipes,

quelques demi-finales, mais jamais en mesure d’aller jusqu’au bout avec de bonnes formations.

Il faut remonter à 1997 pour voir les Saguenéens en grande finale de la LHJMQ, contre les Olympiques de Hull (maintenant Gatineau). Même avec un Marc Denis devant le filet, les Bleus n’ont pas été de taille avec un balayage en règle. Ils avaient tout de même accédé au tournoi de la Coupe Memorial, puisque Hull était l’équipe hôte.

Encore là, Chicoutimi n’a pas fait le poids.

Le tournant des années 2000 a été la période la plus sombre de l’histoire de la concession ; après l’échange catastrophique avec le Titan d’ Acadie-Bathurst, où Mathieu Benoit, Ramzi Abid et Marc Bouchard ont été littéralement vendus, les Saguenéens ont

connu des années de misère, où les victoires tout comme les partisans se faisaient rares au Centre Georges-Vézina.

Après le « trop court » passage de Pierre-Marc Bouchard, l’arrivée de Richard Martel a redonné les lettres de noblesse à l’équipe. Un spectacle de qualité, des joueurs de haut niveau, des gradins remplis à pleine capacité, mais… pas de championnat.

L’après Martel a été une autre phase de transition : plusieurs entraîneurs et directeurs généraux ont passé en peu de temps, sans être en mesure d’amener une stabilité gagnante. À l’été 2015, les gestionnaires font appel à un ancien de l’organisation, Yanick Jean, qui occupera les deux postes.

Avec une bonne formation sous la main, il réussit dès sa deuxième année à l’amener jusqu’en demi-finale, contre les puissants Sea Dogs de Saint John. Il arrivera à soutirer deux victoires, les deux seules défaites des Dogs dans ces séries 2017.

Le moment où les partisans ont cru se rendre le plus loin, c’est au printemps 2020. Avec les acquisitions de Rafaël Harvey-Pinard, Félix Bibeau, Raphaël Lavoie et Dawson Mercer, combiné à Alexis Shank devant le filet, tous les espoirs étaient permis. Malheureusement, on connaît la suite…

Les deux dernières saisons en dent de scie ont tout de même permis à Yanick Jean de garnir son panier de nombreux choix au repêchage pour les années à venir. L’an dernier, deux des quatre premiers choix ont décidé d’évoluer aux États-Unis, permettant à Jean d’obtenir une compensation pour cette année. Avec quelques transactions efficaces, l’ajout d’un joueur de 16 ans et du choix d’Acadie-Bathurst dans les trois premiers, tout était en place pour poursuivre le travail de l’an dernier.

Faut croire que ce n’était pas assez… Yanick Jean a joué cartes sur table, et pratiquement les cartes d’autres DG. Avec les nombreux choix dans les trois premières rondes et quelques vétérans, il a réussi à obtenir les choix 4, 5 et 8 de la première ronde, en plus de celui de Bathurst, le numéro 2. Les joueurs sélectionnés (Guité, Lecompte, Huang et Prud’homme) seront des acteurs importants dès cet automne avec les Massé et Desruisseaux. De plus, l’ajout du gardien de 18 ans Mathys Fernandez viendra régler le problème devant le filet.

Maintenant, patience pour 2025… et 2026 !

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