Samedi, 21 décembre 2024

Économie

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Rio Tinto

Québec accorde 7 M$ pour produire du gallium à Saguenay

Sara-Léa Bouchard
Le 13 décembre 2024 — Modifié à 14 h 54 min le 13 décembre 2024
Par Sara-Léa Bouchard - Journaliste

La multinationale Rio Tinto reçoit une somme de 7 M$ de la part du gouvernement du Québec afin de développer une usine de démonstration pour la production de gallium, un minerai critique et stratégique, à Saguenay. L’investissement total est actuellement estimé à 20 M$.  

« Je suis très heureuse d’appuyer ce projet qui favorise l’acquisition de connaissances de pointe dans la transformation de gallium, ce métal critique et stratégique au Québec et partout dans le monde. L’annonce est en lien direct avec la vision de notre gouvernement en ce qui a trait à l’économie circulaire, à la création de richesse dans une économie plus verte et au rayonnement du Québec comme chef de file mondial », mentionne la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette-Vézina, de passage dans la région.  

En 2022, la totalité du gallium primaire servant à produire des semi-conducteurs provenait de l’extérieur de l’Amérique du Nord. Les tonnes ainsi extraites à l’usine de démonstration contribueraient donc à diversifier et à sécuriser une partie de la chaîne d’approvisionnement du gallium primaire en Amérique du Nord.  

« Il importe de prioriser ces projets de recherche pour développer des sources d’approvisionnement primaires fiables pour nos entreprises et nos partenaires commerciaux », émet-elle.  

Le gallium est un minerai que l’on retrouve entre autres dans les appareils électroniques, les véhicules électriques et les panneaux solaires. L’usine, qui serait située sur le site de l’usine Vaudreuil, pourrait permettre de produire 3,5 tonnes de gallium primaire. La production actuelle estimée de gallium est d’environ 600 tonnes métriques par année à l’échelle mondiale.  

Un processus délicat  

Un processus délicat et plutôt complexe accompagne la production de gallium. L’élément chimique est présent dans la croûte terrestre, en petite quantité, mais on le retrouve aussi dans la bauxite lorsque l’aluminium est produit.  

« L’alumine est extraite de la bauxite et pour l’extraire, on utilise une liqueur. Dans la liqueur, d’une phase aqueuse, on retrouve cette portion de gallium. Notre objectif, c’est d’extraire et de récupérer le gallium dans la liqueur », précise la directrice du Centre de recherche et de développement Arvida (CRDA) pour Rio Tinto Aluminium, Josette Ross.  

Rio Tinto demeure optimiste face au développement du projet, mais admet que celui-ci a aussi des chances de ne pas voir le jour du tout.   

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