Le festival montréalais Cabane à Sang lance CàSTV, une nouvelle et première plateforme de courts-métrages alternatifs gratuite, sans abonnement et offrant une possibilité de visionnement illimitée.
« L’idée nous est venue il y a deux ans. On faisait des blagues par rapport à ça, on y croyait, mais on ne se prenait pas encore totalement au sérieux. L’équipe de Montréal s’est chargée du dossier avec l’aide d’un programmeur. Ça fait des mois que l’on travaille là-dessus pour préparer le branding. On a reçu une subvention, puis le projet a pu démarrer pour de bon », raconte le directeur des opérations et du développement au Saguenay-Lac-Saint-Jean pour la Cabane à Sang, Guillaume Corneau.
L’initiative de CàSTV vise à faire rayonner le cinéma québécois habituellement en marge au même niveau que les productions internationales, mais aussi de le rendre accessible en tout temps et sur n’importe quel format d’écran.
« On l’a fait dans l’optique de faire découvrir davantage notre passion du cinéma, de donner des opportunités aux gens de pouvoir le visionner. Ça nous permet de nous faire connaître sans avoir à faire des projections à travers le Québec. On offre des sous-titres français et ceux en anglais s’en viennent pour les films francophones », précise-t-il.
Cabane à Sang a d’ailleurs fait un détour dans la région à la fin de mois d’octobre pour une troisième fois, notamment à Jonquière, Alma, Dolbeau-Mistassini et La Baie.
Une grande variété de films disponibles
Plus de 100 films sont déjà disponibles sur la plateforme, incluant des exclusivités comme Be My First de Philippe McKie, Le Gardien de Rémi Fréchette ainsi que Buzzkill par Peter Ahern, qui s’est officiellement qualifié et a été proposé pour l’Oscar du meilleur court-métrage d’animation l’an dernier.
La sélection va cependant au-delà du traditionnel film d’horreur avec des catégories incluant action, animation, insolite, science-fiction, sexy et romantique, gore ou trash.
« Pour la première phase, 100 courts-métrages sont accessibles, mais on veut s’assurer d’avoir un roulement assez fréquent, donc on déposera de nouveaux films sur la plateforme chaque mois. Ça fait partie de notre mission », évoque Guillaume Corneau.
Ce dernier ne cache pas que le tout a représenté un bon défi. Il se dit donc particulièrement fier d’enfin pouvoir révéler le produit final, un produit à l’air du temps.
« On essaie de se moderniser. On sait que la tendance est au numérique, les gens y sont habitués, ils apprécient ça, donc ce n’est pas dépaysant. Ça nous aide juste à avoir un plus grand panoramique », conclut-il.