Mercredi, 18 septembre 2024

Culture

Temps de lecture : 2 min 52 s

Chien de sang au Festival Off-Courts Trouville

Première diffusion internationale du court-métrage du Saguenéen Louis Moulin

Janick Émond
Le 12 septembre 2024 — Modifié à 13 h 19 min le 12 septembre 2024
Par Janick Émond - Journaliste

Le court-métrage Chien de sang, du réalisateur de Saguenay Louis Moulin, continu de décrocher les sélections dans les festivals internationaux. Cette semaine, le court-métrage en est à sa première internationale, alors qu’il est présenté lors du Festival Off-Courts Trouville, en France, pays natal du cinéaste.

Il s’agit de la deuxième sélection de Chien de sang dans un festival en France. En mai dernier, le court-métrage a été présenté lors de Cannes, mais il n’était pas dans la sélection officielle du prestigieux festival. Il était présenté dans le Short Film Corner.

Cette fois, à Trouville, Chien de sang est présenté en diffusion officielle.

« C’est une très grande fierté de présenter un film dans ces festivals. Je pense que je ne réalise pas encore à quel point ce n’est pas tout le monde qui a la chance de pouvoir être projeté là-bas, et que je fais partie d’une poignée de chanceux. Mais au-delà de ça, c’est extrêmement encourageant et gratifiant d’obtenir ces sélections puisque ça signifie que le film a un impact chez les programmateurs et qu’il suscite de l’intérêt », commente Louis Moulin.

Ce dernier vit un rêve en voyant son œuvre susciter autant d’intérêt et être diffusée dans de prestigieux festivals.

« Je pense que c’est un rêve pour tous les cinéastes de présenter un film à Cannes, ça c’est certain. J’ai réalisé ce film sans prétention, à la hauteur de mes moyens, quasiment comme un exercice de style. J’espérais bien évidemment qu’il arrive à résonner chez quelques personnes, mais de le voir se promener dans des programmations si riches, si profondes et travaillées est une merveilleuse surprise pour moi. J’ai la chance d’être aux côtés de films de grande qualité. »

La présentation de son court-métrage dans son pays natal, la France, est également un signe d’un grand cheminement, selon le cinéaste.

« J’ai débuté ma carrière au Québec, et revenir dans mon pays natal me donne l’occasion de voir tout le chemin que j’ai parcouru. De voir aujourd’hui mon film au milieu de la programmation d’un festival comme Off-Courts Trouville me donne un immense sentiment d’accomplissement. Je ne sais pas ce que l’avenir me réserve et j’espère vraiment avoir la chance de revenir en France, mais je peux déjà cocher ça dans ma liste de rêves à réaliser un jour. »

Louis Moulin sent que la sélection de son film dans ces festivals lui ouvre de nouvelles portes. Selon ses dires, les festivals comme Trouville et Cannes sont des lieux de rencontres des professionnels de l’industrie, ainsi que des programmateurs et diffuseurs.

« Avoir une place dans ces festivals me permet donc d’avoir une incroyable visibilité et me donne l’occasion de rencontrer des acteurs clés du milieu pour espérer obtenir davantage de diffusion. »

Synopsis

Les conducteurs de chien de sang ont un rôle primordial dans l’écosystème de la chasse au Québec. C’est grâce à eux que chaque année de nombreuses bêtes blessées et perdues par les chasseurs sont retrouvées. Ils sont une ressource essentielle dans la protection et la bonne gestion de la faune. Ce film part à la rencontre de l’un d’eux, Yves Martineau, qui pratique ce métier unique qui valse entre de longues attentes et des recherches effrénées. Au coeur de la forêt canadienne, sur la réserve faunique de Matane, nous suivons cet homme et ses chiens à travers l’immensité des bois.

« Je pense que le film plait aux spectateurs par sa proposition artistique. C’est un film de chasse, mais différent ce qu’on peut voir habituellement. Je place le spectateur en immersion totale dans la forêt, en collant la caméra à l’action et les personnages. C’est un film dans le style du cinéma direct, qui ne cherche pas à expliquer, mais plutôt montrer. Le montage est chaotique, mélange les temporalités, mais nous transporte dans le cœur de l’univers du protagoniste. Puis au-delà du style, je pense surtout que le sujet intrigue l’auditoire. À travers le film, on découvre un homme au métier méconnu et aux connaissances infinies sur la forêt et les animaux qui l’habitent. Et comme rien n’est expliqué, beaucoup de questions surgissent après la projection, ce qui participe à la curiosité des spectateurs. »

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