Jeudi, 26 décembre 2024

Chroniques

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Ah que l’hiver a neigé

Le 05 décembre 2024 — Modifié à 10 h 00 min le 05 décembre 2024
Par Dominic Bolduc

Je dois l’avouer, le football américain n’est pas mon sport préféré. Et je n’ai pas vraiment de raisons qui expliquent cela. Bien que ce soit le sport préféré de nos voisins du sud, les longueurs entre chacun des jeux me fatiguent et souvent me déconnectent littéralement de la partie.

Toutefois, quand je vois un match qui se joue carrément dans un blizzard de neige, mon intérêt monte d’un cran. Assez impressionnant de voir ces athlètes, habitués à jouer sur gazon, que ce soit naturel ou synthétique, tenter de garder leur équilibre sur un terrain rempli de plusieurs centimètres de neige blanche.

Encore une fois en fin de semaine dernière, la ville de Buffalo a été ensevelie de plusieurs dizaines de centimètres de neige. Cela arrive au moins une fois par année et à chaque fois, c’est un événement. Drôle de voir les partisans arriver plus tôt au stade pour « déneiger » leur banc pour le match.

Imaginez : un stade de près de 50 000 places enterré de trois pieds de neige. Impossible pour une organisation de tout faire seule. Déjà que les préposés doivent s’assurer que le terrain est jouable avant la rencontre, ils doivent également faire le ménage durant la partie.

Dimanche soir, lors de la rencontre entre les Bills de Buffalo et les 49ers de San Francisco, une forte neige tombait durant le match, ce qui donnait un degré de difficulté supplémentaire pour les joueurs, les entraîneurs et les préposés. S’assurer que les lignes soient visibles, qu’il n’y ait pas trop d’accumulation afin d’éviter des blessures. Bref, c’est à se demander si parfois on ne devrait tout simplement pas annuler la rencontre.

Mais ça fait partie du folklore du sport extérieur. Et si ce n’est pas la neige de Buffalo, c’est le froid de Green Bay. Des températures qui frôlent les -15 degrés Celsius, il devient difficile de simplement capter le ballon en raison du froid. Pour s’assurer de garder une certaine chaleur, chaque équipe sur les lignes de côté est munie de systèmes de chauffage qui gardent l’équipement au chaud.

Cela rappelle les moments où nous jouions dehors, au grand froid, à la patinoire du quartier. On ne sentait plus nos orteils mais ce n’est pas grave, on ne pouvait pas sauter une présence au risque de mettre notre équipe dans le trouble. Quand on regarde aujourd’hui les nouveaux amphithéâtres chauffés avec sièges rembourrés, ça nous déconnecte un peu de la nature exacte de ce sport.

Heureusement, on peut retrouver ce sentiment dans certains petits arénas de village, où mitaines, tuques et chocolats chauds étaient nécessaires pour encourager notre équipe.

C’était le cas le week-end dernier pour le tournoi provincial Mario-Tremblay, où les arénas de Métabetchouan, Saint-Bruno et Alma ont accueilli une quarantaine d’équipes de calibres junior AA, A et B. Mention spéciale aux Éperviers de Normandin qui, contre toute attente, ont remporté les grands honneurs au niveau AA contre les Éclaireurs du Richelieu. De nombreux parents sont venus des quatre coins de la province tenter de se réchauffer en encourageant leur jeune.

Comme quoi même si on risque d’attraper un rhume, les vrais partisans de sport sont prêts à avoir froid, à jouer dans la neige, et à même pelleter pour assister à un événement sportif. Dans ce cas-là, rares sont les fois où je décroche!

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