Mercredi, 13 novembre 2024

Chroniques

Temps de lecture : 1 min 46 s

Les coûts du laxisme à l’hôtel de ville

Le 07 novembre 2024 — Modifié à 10 h 00 min le 07 novembre 2024
Par Richard Banford

Depuis le temps que le conseiller Serge Gaudreault demande à la mairesse Julie Dufour les détails des frais d’avocats engagés dans certains dossiers liés aux affaires municipales de Saguenay, il aura fallu y aller par la bande pour avoir une partie de la réponse.  Radio-Canada, en vertu de la Loi sur l’accès à l’information, a appris que depuis deux ans, la ville a payé près de 500 000 $ en frais d’avocats, juste pour le congédiement du DG de la STS.  La majorité de cette somme a servi à payer les honoraires de la firme d’avocats créée à Saguenay peu de temps après l’arrivée au pouvoir de Mme Dufour à la mairie.

La journaliste Myriam Gauthier de RC précise que les frais déboursés depuis le congédiement de l’ex-directeur général, Jean-Luc Roberge, en mai 2022, ont coûté 490 000 $ à la ville. Et les contribuables peuvent s’attendre à ce que les coûts totaux de la facture grimpent encore d’ici à ce qu’un jugement soit rendu dans cette affaire.

DÉCISION ONÉREUSE

Si Jean-Luc Roberge a tout à fait le droit de contester, son congédiement, la STS n’a pas le choix non plus de se justifier. Mais c’est tout de même la ville qui paiera la facture.

On aurait pu décider de procéder comme l’a fait Saguenay il y a deux ans, en remplaçant son directeur général par un autre. Alors, on a tabletté le premier chez Promotion Saguenay pour embaucher l’ex-directeur général congédié de la MRC de Drummondville. Durant deux ans, la ville a payé deux salaires de directeur général de plus de 200 000 $ chacun, sans compter que le DG sortant revendiquait aussi une indemnité de départ. Il s’agit, ici encore, de plus de 500 000 $ pour cette décision approuvée par la majorité des membres du conseil, ce qui revient, somme toute, aussi cher qu’une poursuite devant les tribunaux.

ET CE N’EST PAS FINI

Il faudra bientôt retourner devant le Tribunal du travail, car l’ex-greffière et directrice des affaires juridiques, Caroline Dion, conteste-t-elle aussi son congédiement, signifié en décembre 2022. On ne connaît pas encore la date du début de cet autre procès, mais on ne peut douter qu’il y aura des coûts significatifs pour la ville en fin de compte. Mme Dion, incidemment, sera représentée par le même procureur qui s’est désisté dans l’affaire du congédiement de Jean-Luc Roberge, Me René Delorme.

MODERNISATION

On ne peut oublier toutes les dépenses inhérentes à la modernisation de la direction générale annoncées en grande pompe au début de juillet dernier. On a prévu quelque 1 300 000 $ de plus au budget de la direction générale à cette fin.

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