Le Cégep de Jonquière a été l’hôte d’un événement inédit mardi, alors que plusieurs véhicules électriques se sont rassemblés devant l’établissement scolaire, lors de la tournée hivernale de camions électriques, organisée par Mobilité électrique Canada (MEC).
Cet arrêt a permis de découvrir une gamme impressionnante de véhicules électriques, des modèles légers aux poids lourds, adaptés aux défis hivernaux des régions éloignées. Partis de Québec, le convoi s’est arrêté à Saguenay et les gens présents ont été en mesure de voir de nombreux modèles, dont le fameux Cybertruck de Tesla. L’itinéraire était bien choisi, puisqu’il s’agissait de faire la preuve que les véhicules à zéro émission sont une source fiable pour le transport hivernal, comme l’explique le président-directeur général de Mobilité électrique Canada, Daniel Breton.
« Depuis quelques jours, une consultation à l’Assemblée nationale sur un potentiel projet de loi sur les camions moyens et lourds électriques se déroule. Je suis allé témoigner ce matin (mardi), et je leur ai dit ‘’vous nous parler de la possibilité ou de l’impossibilité de mettre en place une réglementation sur les véhicules moyens lourds’’. Plusieurs gens disent que la technologie n’est pas encore là, peut-être un jour, on n’est pas sûr. Pendant qu’ils en parlent, nous on est dehors à l’Assemblée nationale avec des camions légers, moyens et lourds électriques et on s’en va au Saguenay-Lac-Saint-Jean, pour démontrer que même en région, en hiver, on est rendu-là », émet-il.
Bien que l’annonce de la suppression des programmes fédéraux et provinciaux pour l’achat de voitures électriques ou hybrides branchables en a peut-être dissuadé plusieurs, M. Breton se fait rassurant et croit fermement que tout n’est qu’une question de temps avant le retour de ces incitatifs.
« Du côté du Québec, il y a une pause du rabais pendant le mois de février et le mois de mars, et ça va reprendre en avril. Pour ce qui est du fédéral, il y a une pause, parce que les fonctionnaires ne peuvent pas décider eux-mêmes de remettre de l’argent dans le programme. Actuellement, il y a une course à la chefferie et potentiellement une élection d’ici à dans quelques mois, donc on va voir ce que va faire le prochain gouvernement qui sera élu », affirme-t-il.
Les conditions météorologiques, la distance et le nombre de bornes de recharge disponibles constituent souvent des obstacles pour les consommateurs potentiels. Le PDG explique qu’avec les avancées rapides de cette technologie, ces craintes feront peut-être bientôt partie du passé.
« L’un des véhicules qu’on a ici à au moins 700 kilomètres d’autonomie, alors qu’un autre a presque 800 kilomètres d’autonomie. On est en plein hiver, le vent est très fort, donc ce ne sont clairement pas des conditions idéales. On a même un pick-up avec une grosse remorque fermée et deux motoneiges électriques dedans, qui se tape Québec à ici sans avoir à se recharger. On est en 2025, alors imaginez dans 10 ans. »