Assistons-nous au retour des guerres de clochers en pleines séances du conseil municipal? Le projet de ville de Saguenay d’acquérir l’église Sainte-Thérèse (Arvida) et celui d’investir dans la Zone portuaire (Chicoutimi) a allumé de vives passions mardi midi, notamment entre deux présidents d'arrondissements.
Les discussions se sont amorcées lorsqu’un point à l’ordre du jour proposait un emprunt de 1 760 000 M$ pour aménager un musée à l'intérieur de l'église Sainte-Thérèse. D’une part, le conseiller de l’ERD Marc Bouchard a proposé de reporter les discussions à ce sujet, entre autres pour permettre au conseiller Raynald Simard de participer aux discussions publiquement. Ce dernier était absent de la séance mardi midi en raison d’une chirurgie au genou, tel que l’a dévoilé le conseiller Gaudreault. Ce dernier croit qu’au lieu de mettre de l’argent dans une église, d’autres priorités doivent être envisagées pour la municipalité.
« Je n’adhère pas à ça. On a des enjeux de sécurité sur le boulevard Sainte-Geneviève, à Arvida, à Shipshaw, un peu partout où est-ce que c’est dangereux. Je pense qu’au lieu de mettre de l’argent dans des églises, on devrait peut-être regarder pour planifier nos enjeux de sécurité. On parle déjà d’un musée à la Pulperie, et oui des touristes vont venir, mais selon moi ça apporte un gros zéro à la Ville côté monétaire », explique-t-il.
Le point suivant à l’ordre du jour, concernant un investissement d’un million de dollars pour des travaux d’aménagement à la zone portuaire, a permis de comparer le projet d’église et celui de la zone portuaire. Le tout a donné lieu à des échanges corsés entre les deux présidents d’arrondissements de Chicoutimi et de Jonquière, Jacques Cleary et Carl Dufour, chacun reprochant à l’autre de ne pas avoir donné suffisamment d’infos sur son projet.
Concernant le projet de l’église Sainte-Thérèse, la mairesse Julie Dufour soutient qu’il est étoffé depuis belle lurette.
« Ce sont des partenariats avec du privé, un OBNL qui est déjà en place. Je pense que l’histoire, il faut s’en rappeler. Pour moi, c’est un dossier qui est solide, monté, avec une ouverture qui est à regarder pour nos organismes communautaires si on n’est pas en mesure de faire un deux pour un. C’est un dossier documenté depuis plus de 11 ans. »