Les événements survenus tôt ce matin à l’Anse-à-Benjamin ont de quoi soulever plusieurs questions, surtout si l’on prend en compte l’avertissement de s’aventurer sur les glaces, émis par la Ville lundi après-midi. Cette dernière réitère que tous les types de véhicules étaient formellement interdits sur les surfaces gelées et que seules les tentes étaient permises, pourvu qu’elles soient transportées à pied.

Rejoint par le 92,5 Ma radio d’Ici tôt cet après-midi, le directeur général de Contact Nature, Marc- André Galbrand, indique que ce n’est pas tout le monde qui respecte les règlements lorsque vient le temps de pratiquer leur sport hivernal préféré, mettant en danger leur propre sécurité.

« Je pense qu’avec toutes les informations qui circulent, tant par la Ville, qu’avec notre nouvelle application, les cartes interactives et les avertissements qui ont été faits, ce n’est qu’un manque de jugement et un manque de gestion des risques. Il faut savoir que ça donne une image très négative de l’activité, ça met à risque les pompiers qui doivent y aller, tout en faisant en sorte que ça coupe de l’argent aux contribuables », émet-il.

Bien que cet événement n'ait pas fait de victime, il n’en reste pas moins que les pompiers n’en étaient pas à leur premier rodéo, ayant dû intervenir à quatre reprises au courant de la fin de semaine dernière. Une personne est même tombée à l’eau lors d’une de ces interventions.

« Il y a des informations qui circulent partout, sur les réseaux sociaux, par des gens qui donnent visiblement la mauvaise information. On dit que c’est un danger extrême, parce que les glaces ne sont pas formées depuis longtemps, elles ne sont pas stables, les ponts de glace n’ont pas fini d’être aménagé. Ce n’est vraiment pas un bon moment pour aller pêcher sur le Fjord, donc c’est d’attendre que les risques diminuent et qu’il y ait plus de sécurité qu’en ce moment » , évoque M. Galbrand, traçant un portrait de la situation, afin de contrer les fausses informations qui circulent sur l’état actuel du Fjord.

Les amateurs de pêche blanche sont priés de porter une attention particulière au chenal de navigation des navires, et de garder en mémoire qu’il est strictement interdit d'accéder à celui-ci en tout temps, que les villages soient fermés ou non. Contact Nature tient à rassurer la population que si la tendance se maintient, l’embarquement prévu pour le 7 février reste encore envisageable.

« Pour l’Anse-à-Benjamin, la fissure qui est apparue ce matin, c’est quelque chose qui survient à chaque année. Elle se forme tout près des villages, sans être directement dans les villages. La moitié de La Baie est en ce moment prise dans la glace. Le vent devrait s’atténuer et avec les grands froids attendus, tout devrait geler. Je suis confiant qu’il va pouvoir y avoir un embarquement des villages de l’Anse-à-Benjamin avant le 7 février. Pour ce qui est du secteur Grande Baie, c’est encore très incertain », conclut-il.