Jeudi, 26 décembre 2024

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33e édition de la Guignolée des médias

Les besoins alimentaires plus criants que jamais

Sara-Léa Bouchard
Le 05 décembre 2024 — Modifié à 08 h 00 min le 05 décembre 2024
Par Sara-Léa Bouchard - Journaliste

L’inflation et les besoins alimentaires gagnant encore du terrain cette année, plusieurs bénévoles sont sortis dans les rues ce jeudi 5 décembre afin d’amasser des dons dans le cadre de la 33e édition de la Guignolée des médias, qui se poursuit jusqu’au 31 décembre prochain.  

« C’est encore nécessaire. On le voit avec les sondages et les statistiques comme le Bilan Faim 2024 qui dresse un portrait assez surprenant avec des hausses considérables de demandes d’aides alimentaires partout au Québec. Ça fait en sorte que la campagne de la Guignolée des médias est d’autant plus nécessaire. On se rappelle que l’argent amassé va dans nos sept soupes populaires régionales, pour permettre d’offrir des repas à un coût très bas », indique la coordonnatrice régionale pour la Guignolée, Catherine Boulay, ajoutant que la campagne permet d’amasser entre 60 à 80% du budget d’opération des soupes populaires.  

Oui il s’agit d’un événement essentiel, mais Mme Boulay rapporte que de ne plus avoir besoin de la répéter serait un objectif à long terme.  

« On aimerait ne plus avoir besoin d’effectuer de Guignolée des médias, ça voudrait dire que la situation d’insécurité alimentaire serait réglée, mais ce n’est vraiment pas encore le cas. » 

L’an passé, la collecte dans les rues du Saguenay-Lac-Saint-Jean, en plus des dons en ligne, avaient permis d’amasser un grand total de 291 794$. Les dons en argent peuvent être faits en se rendant sur le site www.guignolee.ca. Des denrées périssables peuvent aussi être recueillies par les épiceries Provigo, Maxi, et par les concessionnaires Nissan.     

Une économie stable, mais l’inquiétude persiste 

Le directeur général de Moisson Saguenay-Lac-Saint-Jean, Yannick Soumis, insiste sur le fait que les gens doivent demeurer généreux, même dans un contexte économique qui est plutôt stable à l’heure actuelle.  

« L’insécurité alimentaire est toujours là, idem pour la crise du logement abordable. Ce sont deux besoins physiologiques de base, qui touchent une grande partie de la population. L’année 2025-2026 va probablement être autant difficile, surtout avec ce qu’on entend parler à propos des tarifs imposés par les États-Unis. Un mouvement de panique s’installe actuellement. S’il s’avère que le taux de chômage, qui est déjà bas, augmente de 1%, et nombreuses seront les personnes à se retrouver aux comptoirs alimentaires », estime-t-il.  

Parallèlement, Christine Boulay mentionne que si l’action de donner, financièrement, n’est pas possible, il existe d’autres façons de s’impliquer : s’inscrire en tant que bénévole ou tout simplement en parler autour de soi.   

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