Son rêve était de devenir graphiste, il est maintenant photographe professionnel depuis près de 10 ans, à Saguenay. Charles-David Gaudreault, plus connu sous le nom de Charles le Photographe sur Facebook ou par l’acronyme « d.c.d.g. » sur Instagram, enchaîne les projets et change des vies, un clic à la fois.
« J’ai étudié en multimédia, au Cégep de Jonquière, puis j’ai travaillé comme graphiste pour des compagnies de lettrage pendant une année à Montréal, puis après au Saguenay. J’ai ensuite été webmaster pour Bell Médias et les stations Énergie et Rouge FM, pendant 14 ans. Durant toutes ces années-là, j’ai toujours fait de la photo, le soir et les fins de semaine », mentionne le photographe.
Charles-David Gaudreault a pendant longtemps priorisé la sécurité financière et sa famille avant de devenir photographe à temps plein. Il voulait également attendre d’avoir un plus important bassin de clients avant de se lancer officiellement.
« Ai-je évité de foncer trop vite, avant de devenir photographe à temps plein ? Peut-être, mais en même temps il me fallait de la sécurité. Aussi, le côté marketing de la chose ne m’était vraiment pas naturel. Au début, je me sentais coupable de charger pour des photos, alors il a fallu que je travaille fort sur cet aspect. »
Un style bien à lui
Saguenay ne possédant pas une très grande population, les photographes doivent toucher à tous les styles afin de se démarquer et offrir une gamme de services diversifiés.
« Je fais des 5 à 7, des événements, des mariages, des photos de famille, mais principalement ce qui me démarque, ce sont les portraits. Ils sont surtout influencés par le style éditorial, parce que je trouve que ça amène une histoire. J’aime que la photo parle d’elle-même », dit celui qui pratique sa profession dans le sous-sol de sa maison, où un studio de photographie a été aménagé. Le principal intéressé peut avoir de 300 à 400 contrats annuellement.
Photographe multiplateforme
Le métier a grandement évolué au fil des années. Les photographes sont désormais plus multiplateformes que jamais, une transition obligatoire.
« Tu ne peux plus être seulement photographe en 2024, il faut pratiquement que tu sois une maison de production au complet. Faut par exemple que tu filmes les coulisses de tes séances photos pour en faire des vidéos. C’est aussi une belle façon de montrer ton travail. La pression d’en produire est bien présente et ça nous fait de la publicité en même temps. »
Fier, mais jamais satisfait
Charles-David, un éternel insatisfait, se dit fier de son parcours, mais souhaite constamment s’améliorer.
« Est-ce qu’il faut que je m’améliore, oui, toujours. Dans ma tête, jusqu’à temps que je sois mort, je vais m’améliorer, j’ai besoin de le faire tout le temps. Je ne veux pas être meilleur pour m’en vanter, mais pour offrir de meilleurs services », conclut-il.