Actionnaire et membre du conseil d’administration du Groupe Boivin depuis 8 ans, Martin Roberge s’apprête à prendre officiellement les rênes de l’entreprise. En effet, ce dernier se porte acquéreur de l’entreprise familiale baieriveraine, la transaction étant toujours en cours de négociation.
« Le Groupe avait tout simplement besoin de capitaux pour la croissance, pour être en mesure d’aller chercher des nouveaux marchés et d’expandre nos livraisons encore plus loin, On l’annonce tôt également, puisqu’on commençait à entendre beaucoup de rumeurs circuler », mentionne M. Roberge, en entrevue téléphonique avec Le Réveil.
La compagnie avait confirmé la transaction la semaine dernière, soulignant que celle-ci est « sur la bonne voie, sous réserve de l’approbation de toutes les parties prenantes », ajoutant que « cette évolution s’inscrit naturellement dans la continuité », alors que le principal intéressé fait déjà partie de l’équipe depuis bon nombre d’années.
« On a pris soin de rencontrer la direction, puis les différents employés, afin avant tout de les rassurer devant cette décision-là. Oui on parle d’un changement de contrôle, mais pour ce qui est des opérations au jour le jour, il n’y a rien qui va changer. C’était ça le message et c’est ce qui va se produire dans les semaines, voire mois à venir », dénote-t-il.
L’organisation avait indiqué que les négociations devraient être conclues au courant du mois d’avril, et que davantage de détails seront révélés à ce moment-là.
« C’est plus à long terme que l’on va être capable de concrétiser la vision de croissance », soutient Martin Roberge.
Il souligne parallèlement la fierté qui l’habite de pouvoir entamer ce prochain chapitre.
« Je connais bien les régions, je viens de Shawinigan, et le Groupe Boivin est une marque établie et forte, je suis donc très fier de prendre le flambeau de presque 100 ans de l’organisation. Regarder en avant et continuer ce que la famille a effectuée, c’est bien ce que je compte faire. »
Malgré la transaction, Valérie et Patricia Boivin font toujours partie de l’entreprise, ce que M. Roberge a voulu préciser au passage.
Rappelons que la Fromagerie Boivin emploie 315 personnes, dont 220 au Saguenay, et transforme près de 40 millions de litres de lait local en 4,5 millions de kilos de fromage, annuellement.