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Inauguration de la salle Kassinu Mamo

Pour le partage des cultures

Sara-Léa Bouchard
Le 19 octobre 2024 — Modifié à 12 h 00 min le 19 octobre 2024
Par Sara-Léa Bouchard - Journaliste

La Ville de Saguenay a procédé le vendredi 4 octobre dernier à la cérémonie d’inauguration de la salle Kassinu Mamo, située à la bibliothèque municipale de Chicoutimi. Ce nouvel espace est dédié à la transmission des cultures autochtones, et au partage du savoir entre les communautés.   

«Ce projet représente l’aboutissement d’un long travail de collaboration avec la Boîte Rouge Vif et la nation innue et Atikamekw. L’initiative symbolise l’engagement de la Ville de Saguenay dans le processus de réconciliation. En créant cet espace, nous offrons aux cultures autochtones et à toute une population un lieu de transmission permanent qui renforcera les liens entre nos communautés », a mentionné la mairesse de Saguenay, Julie Dufour.  

La cérémonie d’inauguration a débuté par un mot de bienvenue de la part de l’artiste autochtone, Jeffrey Papatie et sa famille, suivi de démonstrations de danses traditionnelles.  

La mise en œuvre de la salle Kassinu Mamo s’est concrétisée en un an. Le conseiller municipal et membre de la Commission des Arts et de la culture de Saguenay, Carl Dufour, explique que ce projet vise à faire perdurer le bagage et les traditions autochtones dans le temps.   

« Le geste est à la hauteur de ce que nous pouvons faire, et j’en suis très fier. Les bibliothèques sont des lieux de transmission, des endroits pour se rassembler, pour partager et pour apprendre. Les bibliothèques de Saguenay jouent leur rôle avec ce projet. »   

Faire revivre la culture  

La concrétisation du projet s’est faite dans un esprit de liberté et dans le but de faire rayonner l’identité et la culture des Premières Nations. Ce sont des aspects qui étaient importants de prendre en considération dans la réalisation de la salle. C’était aussi l’objectif qu’avait en tête l’une des membres du Centre d’amitié autochtone du Saguenay, Liliane Carmen Awashish, qui est déménagée à Chicoutimi en 2016 pour poursuivre des études à l’UQAC.   

« Je trouvais que c’était beaucoup demandant pour moi de quitter ma communauté et ma culture, pour me laisser ensevelir par les lois et la culture québécoise. On respecte la loi, mais je veux être moi-même, dans tout ce que je suis et ce que j’entreprends ici. Je suis impliquée un peu partout pour faire valoir ma culture, dont dans ce projet. On existe, on est là, c’est juste que parfois on ne nous voit pas », a-t-elle raconté.  

Membre du comité autochtone, Marina Labbé-Hervieux s’est quant à elle exprimée sur l’importance de la collaboration.  

« Je trouve vraiment important le processus qui s’est déroulé pour le projet. C’est là qu’on voit que c’est essentiel de faire l’effort de collaborer. Le résultat est beau et j’en suis très fière. » 

D’autres activités découleront de ce premier projet, dont de l’animation. Une collection de livres autochtones y sera aussi bientôt ajoutée.  

    

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