Les passionnés de chasse du Saguenay-Lac-Saint-Jean sont encore au rendez-vous en cette saison, malgré une année restrictive pour la pratique (mâle et veau). L’engouement pour l’activité ne faiblit pas et plusieurs gérants de commerces spécialisés de la région peuvent en témoigner.
« C’est certain que ça demeure une donnée approximative, mais en ce qui concerne la chasse à l’orignal depuis le 1er septembre, on a vendu près de 550 000 permis en totalité dans nos cinq magasins. C’est assez impressionnant ! », a dénoté le copropriétaire des boutiques Pronature Blackburn Chasse et pêche, Marc-François Bernier.
Il se dit d’ailleurs toujours surpris par le nombre de chasseurs et de groupes de chasseurs qui se forment d’année en année.
« Pour être dans le milieu de la chasse depuis un petit moment, c’est assez frappant de voir à quel point il y a des gens qui vont chasser. Pour être aussi une bannière de plusieurs magasins, on est très fort dans la région pour ce genre d’activité. On possède de beaux territoires. Les gens qui chassent entretiennent les ressources ici. »
Cet intérêt marqué se fait également sentir chez Chasse et Pêche Chicoutimi Écotone.
« Depuis la mi-août, les gens n’ont plus en tête que la pêche, ils sont 100% tournés vers la chasse. Même si la femelle n’est pas disponible, il n’y a pas de ralentissement pour la vente de permis ou d’équipements. Quand tu es un chasseur dans l’âme, tu as toujours l’espérance de récolter ! », mentionne le propriétaire, Éric Lapointe.
Les deux hommes sont d’avis que la période de la chasse a été à son sommet lors de la pandémie, mais admettent que celle de 2024 ne semble pas faire exception jusqu’à maintenant.
Une activité familiale
Une tendance s’établit parallèlement de plus en plus lors de cette période de l’année : les femmes et les enfants participent davantage à l’activité qu’auparavant. Pour Éric Lapointe, que la chasse devienne pratiquement un événement familial permet de faire tomber les mythes entourant le loisir.
« C’est beau, parce que ça démocratise la chasse. Si on recule dans le temps, au temps des boomers, il s’agissait d’une période réservée aux hommes et où les « veuves de chasse » restaient à la maison. Ça existe encore, mais c’est de moins en moins vrai. C’est différent d’avant et c’est de bon augure », a-t-il mentionné.
Marc-François Bernier perçoit définitivement cette même tendance se dessiner et croit que la relève est cruciale dans ce milieu.
« La relève, c’est tellement important. On le voit de plus en plus, la famille au complet veut s’impliquer. On vend d’ailleurs beaucoup de fusils de petit calibre pour les femmes. C’est vraiment plaisant à voir. »
Rappelons que depuis le 7 septembre, il est permis de chasser l’orignal à l’arc et à l’arbalète. En 2023, dans la zone 28, ce sont 3 952 orignaux qui ont été abattus.