Mercredi, 05 février 2025

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Questions et réponses avec Bertin Riverin

La Soupe populaire tatouée sur le coeur

Jean-François Desbiens
Le 13 juin 2024 — Modifié à 15 h 00 min le 13 juin 2024
Par Jean-François Desbiens - Journaliste

Encore une fois cette semaine, nous vous proposons un entretien avec une personnalité de la région afin d’en savoir davantage sur cette personne. Le directeur général de la Soupe populaire Bertin Riverin, qui a aussi œuvré aux hôpitaux de Chicoutimi et d’Alma, a accepté de répondre à nos questions.

Depuis 7 ans, vous dirigez bénévolement la Soupe populaire au centre-ville de Chicoutimi qui vient en aide aux plus démunis. Vous aurez bientôt 76 ans et vous souhaitez passer le flambeau, mais l’organisme n’arrive pas à vous trouver un successeur. Comptez-vous demeurer en poste jusqu’à l’arrivée d’une relève qui accepte de s’impliquer sans recevoir de salaire?

Oui, d’autant plus que maintenant, je suis aussi le président du conseil d’administration. On a décidé avec les autres membres de se répartir différemment le travail, en attendant de trouver un nouveau directeur général. Ce n’est pas une tâche très exigeante par rapport à tout ce que j’ai connu dans ma carrière, mais c’est une préoccupation constante. Il faut s’assurer de respecter les règles et les exigences de la municipalité. Il faut aussi des compétences en gestion, parce qu’on gère des fonds publics et que c’est un travail d’équipe. On est tous bénévoles, sauf les cuisiniers.

Vous êtes natif de Chicoutimi, vous êtes diplômé en administration et en éthique de société, mais vous avez aussi occupé plusieurs postes de gestionnaires ailleurs au Québec. Pourquoi êtes-vous revenu?

J’ai choisi la région au moins 4 fois, sinon 5. J’ai étudié à Québec parce qu’à l’époque, il n’y avait pas d’université à Chicoutimi. J’ai ensuite travaillé à Québec, mais je souhaitais revenir. J’ai donc intégré le milieu de la santé à l’hôpital de Chicoutimi. Après cela, je suis allé à Montréal comme directeur des ressources humaines de l’Association des hôpitaux du Québec pour les négociations en 89-90, mais je n’ai pas aimé ça et je suis revenu à Chicoutimi. J’ai quitté l’hôpital pour aller à Rimouski et je suis revenu à nouveau pour aller à Roberval. J’ai quitté pour La Sarre en Abitibi ou j’ai été directeur d’un centre de santé et je suis revenu à Alma pour terminer ma carrière. Je suis allé après ça à Sainte-Anne-des-Monts, mais c’était juste pour une année.

Après avoir pris votre retraite en 2010, vous avez quand même continué à faire de l’accompagnement de gestionnaires, pour ensuite ralentir vos activités. Comment a débuté votre implication dans la Soupe populaire?

Un ami d’université m’en a parlé. Je suis entré sur le conseil d’administration et deux mois après, j’étais officiellement directeur général. Toute ma carrière, je me suis impliqué dans des milieux communautaires. J’ai été sur le conseil d’administration d’une école de musique et sur celui d’un CHSLD. J’ai aussi été sur les conseils d’administration d’organismes comme l’Association des directeurs de ressources humaines et celle des gestionnaires du réseau de la santé. Quand j’ai pris ma retraite, j’ai décidé de donner au suivant.

Pourquoi cette implication?

J’ai fait quelques années dans des entreprises privées, mais mon désir, c’était de m’impliquer dans la société. J’aurais pu aller en éducation, mais on m’a offert un poste en santé. J’ai été impliqué 49 ans dans le réseau. Ça prend de la passion et je l’ai encore. Si la soupe populaire n’existait pas, il y aurait des gens qui ne mangeraient pas, ou presque. C’est un besoin essentiel.

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