Dimanche, 12 janvier 2025

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Devenir sauveteuse océanique à 16 ans

Une Baieriveraine relève le défi

Jean-François Desbiens
Le 09 janvier 2025 — Modifié à 19 h 00 min le 09 janvier 2025
Par Jean-François Desbiens - Journaliste

Âgée de seulement 16 ans, une adolescente de Saguenay est maintenant sauveteuse océanique. C’est l’âge minimal pour suivre une formation au Costa Rica qu’Annabelle Gagnon vient de compléter avec succès.

La jeune femme domiciliée à La Baie revient de ce pays où elle a suivi un cours offert par Surf Rescue avec des moniteurs d’expérience.

Un voyage de deux semaines qui lui a coûté environ 5200$ parce que tout est inclus, y compris la nourriture et l’hébergement. Elle a amassé ce montant en travaillant comme sauveteur l’été à la plage de Saint-Félix-d’Otis et dans les hôtels de la région durant l’hiver.

Cette formation lui a permis de développer les habiletés, la condition physique et les connaissances nécessaires pour effectuer une supervision sécuritaire et efficace sur une plage océanique. Anabelle a ainsi obtenu le brevet de sauveteur valide pour deux ans qu’elle compte renouveler pour l’utiliser un jour comme permis de travail afin de sauver des vies dans l’eau salée.

Un défi à relever

« J’ai vraiment adoré mon expérience, confie-t-elle. Ça demande beaucoup physiquement, mais je le voyais comme un défi. C’est le niveau de sauveteur le plus qualifié. On avait des entraînements et des techniques à apprendre. On se couchait tôt, parce que le lendemain, on se levait tôt. »

Interrogée sur ce qu’elle a trouvé le plus difficile à apprendre, la jeune femme souligne que ce sont les manœuvres afin de venir en aide aux plongeurs qui heurtent le fond de l’eau. Ils s’infligent parfois des blessures à la colonne vertébrale et l’intervention est alors très délicate.

« Il faut les bouger le moins possible et les immobiliser, mais ce n’est pas facile avec les vagues. On se place derrière la personne et on colle notre corps le plus possible sur le sien pour ne pas qu’il bouge. Une autre personne fait la même chose. On met ensuite le blessé sur une planche pour le ramener, mais faut pas le lâcher. Il faut aussi s’assurer qu’il ne reçoit pas d’eau dans la bouche. »

Apprivoiser les vagues

Anabelle a aussi appris à apprivoiser les vagues parfois fortes de l’océan.

« Si on est sur la plage, il faut regarder où se trouve la personne en difficulté dans l’eau. On court sur le bord dans sa direction parce que ça va plus vite qu’en nageant. Rendu tout près, il faut rentrer dans la vague de la bonne façon et ensuite reprendre un contact visuel. J’ai aussi appris plusieurs autres techniques pour venir en aide aux gens, les sortir de l’eau en toute sécurité. »

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