Les postes d’élus vacants étant un problème persistant pour plusieurs petites municipalités, voici que celles de Saint-Edmond-les-Plaines, Saint-Thomas-Didyme, Saint-Stanislas, Girardville et Saint-Eugène-d’Argentenay verront le nombre de leurs conseillers réduit dès la prochaine élection municipale du 2 novembre 2025.
Devant ce constat, lié à la difficulté de recrutement, et désirant adopter une mesure visant entre autres la rétention des conseillers et des maires, Québec a ainsi légiféré afin de permettre aux municipalités de moins de 2000 habitants de réduire leur nombre de conseillers, et celles-ci avaient jusqu’à la fin de l’année 2024 pour en faire la demande.
En plus de 5 municipalités de la MRC Maria-Chapdelaine, une autre dans la région a fait le même choix que ces dernières, soit Rivière-Éternité au Bas-Saguenay.
La nouvelle disposition de la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités, initiée par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation dont la ministre est la députée de Chicoutimi Andrée Laforest, se traduira par deux postes de conseillers en moins.
Moins de diversité d’opinion ?
À travers la province, les discussions ont été nombreuses au sein des petites municipalités, les élus étalant les pour et les contre d’un conseil municipal amputé de deux membres. Concernant les arguments en faveur, il sera évidemment plus facile de recruter 4 conseillers au lieu de 6, et les municipalités qui le désirent pourraient même décider de bonifier la rémunération des conseillers dans le but de favoriser leur rétention.
Un conseiller d’une municipalité de moins de 2000 habitants se voit attribuer, dans la plupart des cas, une somme dérisoire, et même un maire, si on les compare aux élus des villes d’importance comme celle de Saguenay, en regard des tâches effectuées, qui sont considérables. Toutefois, plusieurs petites municipalités ont fait le choix de statut quo, préférant demeurer à 6 conseillers, plaidant ainsi pour la diversité des discussions et des points de vue.
De plus, étant donné que certains conseillers des municipalités du haut du lac travaillent dans le nord, cela pourrait devenir problématique en cas d’absence prolongée. Ce serait alors seulement une poignée d’élus qui auraient à prendre toutes les décisions.
Des 662 municipalités québécoises qui étaient admissibles à ce changement, 26 ont adopté un règlement en ce sens, d’après les données du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation.