Chroniques

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Assez le gaspillage!

Le 06 mars 2025 — Modifié à 10 h 00 min le 06 mars 2025
Par Richard Banford

Fort heureusement, les citoyens canadiens peuvent encore compter sur les chiens de garde de la démocratie pour dénoncer de scandaleuses dépenses et condamner les responsables.

La journaliste Marie-Michelle Sioui, correspondante parlementaire du Devoir à Québec, a passé quatre heures en compagnie de Karl Malenfant, responsable de la transformation numérique pour le gouvernement québécois, afin de rétablir les faits concernant le fiasco de la plateforme SAAQclic.

Les révélations de ce haut fonctionnaire ont apporté un éclairage sur les ratés de la mise en place de ce changement à la SAAQ. Des informations qui vont plus loin que le contenu du rapport de la Vérificatrice générale. Des révélations qui ont valu au ministre de la Cybersécurité, Éric Caire, de démissionner.

LE FOND DE L’HISTOIRE

Si les critiques de l’opposition ne s’en étaient tenues qu’au rapport de la Vérificatrice générale, il est fort possible que ce gaspillage de fonds publics aurait pu passer sous le radar. Les précisions apportées par le fonctionnaire retraité, contenues dans des documents déposés à la VG, ont véritablement sonné le glas.

Ainsi, a-t-on appris que les politiciens ont bel et bien été mis au courant de cette gestion incontrôlée. Éric Caire, pour un, savait que ce système informatique de 630 000 $ (qui allait faciliter l’accès aux utilisateurs) connaissait encore des ratés de toutes sortes et qu’il fallait ajouter 500 autres millions de dollars pour le rendre efficace.
Les responsables politiques ont laissé couler. Des dérapages qui conduisent au scandale et à la démission d’un ministre et qui viendront hanter le gouvernement en place pour le reste du mandat.

DESCENTE LIBÉRALE

Souvenons-nous du projet Trans Mountain, dans l’Ouest du pays. Les excès où le gouvernement libéral n’a cessé d’encourager à coups de prêts et d’achats d’actions de 4,5 milliards de dollars pour un projet qui en a coûté pas moins de 34 milliards. La popularité de Trudeau a fondu comme neige au soleil, le forçant à la démission.

Les citoyens veulent qu’on mette fin à ces gaspillages, à tous les niveaux gouvernementaux. Au Canada, au Québec et dans les villes, les contribuables en ont assez que nos représentants politiques jettent l’argent par les fenêtres.

SAGUENAY AUSSI

Saguenay n’est pas exclue du domaine du gaspillage. La tranche budgétaire réservée à la direction générale, tout comme l’organigramme et les frais juridiques, se multiplient.

Heureusement, ici aussi, la démocratie est bien gardée et les citoyens pourront s’exprimer dans moins d’un an, à l’occasion des élections municipales de l’automne prochain. Une occasion radicale d’exprimer son ras-le-bol envers le gaspillage des avoirs publics et de se rappeler que le dernier mot revient toujours aux contribuables.
 

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