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Fermeture du Chantier du père Alex

L’arrêt d’un combat à contre-cœur pour l’OBNL

Sara-Léa Bouchard
Le 14 mars 2025 — Modifié à 08 h 00 min le 14 mars 2025
Par Sara-Léa Bouchard - Journaliste

Après 60 ans d’existence à Chicoutimi-Nord et six ans de bataille pour la reconnaissance de leur organisme à but non lucratif (OBNL), le vice-président et le président de la corporation du Chantier du père Alex, Réjean Ménard et Donald Fortin, s’avouent vaincus à contre-cœur. C’est avec regret que les deux hommes ont dû annoncer la fermeture du Chantier et de son Carnaval souvenir pour plusieurs raisons, notamment administratives.    

« Je vois les commentaires sur Facebook, assez que ça me fait mal au cœur. Je lis, mais je ne réponds pas. Ça vient me chercher c’est sûr. On se bat ça fait déjà de nombreuses années pour continuer à opérer, et on se rappelle qu’on fait du bénévolat. Les gens sont toujours super contents de venir », mentionne M. Fortin.  

Rappelons que c’est sous l’administration de Josée Néron que les problèmes ont commencé, d’abord par des changements qui avaient été apportés à la politique de soutien de la ville envers les organismes. Après avoir renoncé à maintes reprises d’ouvrir le Chantier dans les dernières années parce que l’OBNL n’était pas reconnu comme tel, les organisateurs se sont retrouvés au pied du mur il y a quelques semaines.  

« On ne compte pas dans la nouvelle politique, parce qu’on opère un bar et une cuisine. On a fait de multiples demandes, et la dernière qu’on a soumise, on s’est fait dire qu’on allait être refusé. La réponse m’a assommé », raconte le président.  

À cet effet, une vente du mobilier se trouvant à l’intérieur du grand bâtiment au toit rouge, comprenant près de 250 couverts, tables en bois et équipements de cuisine spécialisés, a eu lieu samedi de midi à 16h00 pour les restaurateurs, traiteurs, gestionnaires de chantiers ou des RPA. 

Un pan d’histoire  

Les plus âgés se souviendront que le bâtiment n’a pas toujours été celui que l’on connaît aujourd’hui. Un campement en croûtes d’épinette, voisin du camp des Hommes, accueillera les premiers visiteurs en 1963. Quelques années plus tard, la compagnie Price offre gratuitement aux scouts un camp de bûcheron situé à l’emplacement actuel.  

Le bâtiment, nommé en l’honneur d’Alex Gagnon, un entrepreneur forestier de l’époque, est malheureusement rasé par les flammes en 1983. Il sera ensuite reconstruit rapidement au coût de 374 000$. Le Carnaval Souvenir, lui, s’est tenu dès février 1961, alors qu’une cuisine y sera aménagée deux ans plus tard. 

En 2025, d’autres projets étaient dans les plans pour la corporation, qui voyait grand.  

« Depuis quelques temps, il n’y avait plus rien dans le secteur. On aurait aimé ça créer une table de concertation avec des bénévoles et gérer le parc de la Colline, et ça n’aurait pas coûté un sous », estime Réjean Ménard.  

Malgré tout, Donald Fortin confirme que la corporation et ses membres demeurent en place, ce qui peut laisser planer une éventuelle réouverture du Chantier sous une autre formule dans l’avenir. 

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