Une motion a été déposée jeudi dernier à l’Assemblée nationale par le député de Jonquière Yannick Gagnon, afin que le gouvernement du Canada ajoute à la liste indicative le secteur d’Arvida comme candidat potentiel pour devenir un site du patrimoine mondial de l’UNESCO. Une demande de longue date qui a été acceptée à l’unanimité.
« Je suis très fier de ce que le gouvernement et l’Assemblée ont pu faire. C’est vraiment un gros coup qui a été donné. Quand tu as l’appui comme ça du gouvernement, je pense que c’est la plus grosse reconnaissance que tu ne peux pas avoir », mentionne le président de l’arrondissement de Jonquière et conseiller municipal du district 5, Carl Dufour.
Situé à Jonquière, le quartier Arvida offre un exemple éminent d’ensemble architectural, technologique et paysager. L’ancienne ville, qui célébrera son 100e anniversaire en 2026 est aussi associée à un événement de haute importance, soit la production d’aluminium durant la Seconde guerre mondiale. La candidature d’Arvida au patrimoine de l’UNESCO fait déjà consensus au sein de la communauté scientifique internationale et parmi l’ensemble des acteurs régionaux et locaux.
« Le comité pour la reconnaissance du patrimoine d’Arvida (CORPA) avait donné le mandat à Yannick Gagnon d’aller chercher ces appuis-là, ça fait déjà bon nombre d’années qu’il travaille là-dessus. Le résultat est vraiment l’aboutissement de tout ça, et c’est encore plus vrai aujourd’hui. On a une synergie, une fenêtre qui est ouverte actuellement, et c’est incroyable », ajoute M. Dufour.
Rappelons que le gouvernement du Québec avait reconnu Arvida comme site patrimonial en 2018. Le gouvernement du Canada l’a quant à lui désigné Lieu historique national du Canada en 2012. D’autant plus que l’annonce arrive à point, dans le contexte où le président américain Donald Trump impose des droits de douanes de 25% sur les importations d’acier et d’aluminium.
« Ça nous permet de se positionner comme un pôle majeur sur l’aluminium, au Saguenay oui, au Québec, mais également au Canada. C’est une image très forte. Advenant le cas que l’on pourrait être sur la liste indicative, je pense que pour 2026 ça peut être réalisable. On serait également le premier site industriel en Amérique du Nord à faire partie de l’UNESCO », affirme-t-il.
L’initiative remontent à 2017, avec les députés Sylvain Gaudreault et Luc Fortin, ministre de la Culture à l’époque. De plus, lors de son premier mandat, la ministre responsable de la région, Andrée Laforest, a contribué à faire avancer le dossier.