Ce sont 500 emplois qui verront le jour grâce à la construction future d’un parc éolien de 1000 MW. La première pelletée de terre de ce projet, qui s’élève à 3 G$, devrait être effectuée d’ici 2035. Ce dernier sera aménagé dans la zone Nutinamu-Chauvin, entre Sacré-Coeur et Saguenay, et pourrait accueillir jusqu’à 140 éoliennes.
La signature d’une entente de partenariat a été confirmée mercredi en fin d’après-midi, lors de la visite du premier ministre du Québec, François Legault, à Saint-Honoré. Ce projet se concrétisera donc avec la MRC du Fjord-du-Saguenay ainsi que la communauté autochtone d’Essipit, sur la Côte-Nord.
« Alors que le monde entier cherche à réussir la transition énergétique, nous pouvons doubler notre production d'électricité d'ici 2050 et bâtir le plus grand chantier économique et énergétique de notre histoire. C'est la Baie-James du 21e siècle, un projet qui fera rayonner notre prospérité », mentionne le premier ministre.
180 000 résidences, c’est ce que représente l’équivalent de la capacité d’alimentation du projet Nutinamu-Chauvin. Rappelons qu’il s’agit de la deuxième annonce de la sorte dans la région. L’été dernier, un premier grand projet de parc éolien totalisant 9 G$ a été dévoilé dans le secteur de La Doré.
Le président-directeur général d’Hydro-Québec, qui était également de passage dans la région pour l’occasion, a laissé savoir son ressenti face à cette grande nouvelle, la société d’État prenant elle-même part au projet.
« Sécuriser cette énergie, c’est une très bonne chose à faire dans le contexte de turbulences aux États-Unis et à travers le monde. Face aux turbulences, la meilleure chose que nous pouvons faire, c’est d’investir dans nos forces », émet-il.
Hydro-Québec a également annoncé des partenariats de développement éolien jusqu'à 3 000 MW dans la zone Chamouchouane au Saguenay-Lac-St-Jean, ainsi que d'environ 1 000 MW dans le Bas-St-Laurent. Ces deux ententes prévoient des investissements totaux de 12 milliards de dollars.
Québec poursuit sa transition énergétique
Alors que le programme fédéral de subventions à l’achat d’un véhicule électrique a pris fin il y a deux semaines, et que Donald Trump vient d’abolir la décision du précédent gouvernement d’obliger les Américains à rouler en voitures électriques à partir de 2035, François Legault assure que Québec compte poursuivre ses actions pour la transition énergétique dans la province.
« Pour sauver la planète, je considère que l’on n’aura pas le choix de se tourner vers les véhicules électriques. Ce que monsieur Trump va faire pendant quatre ans, c’est une chose, mais ce que l’on a besoin de faire pour les prochaines générations, c’est d’avoir le maximum de voitures électriques. On continue de souhaiter de passer le plus rapidement possible à ces changements, sans toutefois nier ce que nos voisins du sud vont prendre comme décision dans l’avenir », précise-t-il.
Aider les entreprises face aux tarifs
C’est ce samedi que les entreprises du Québec et de la région devraient savoir si le président des États-Unis ira de l’avant avec l’imposition de tarifs douaniers de 25% sur les produits en provenance du Canada et du Mexique. De nombreuses compagnies susceptibles d’être touchées par cette hausse se sont déjà préparées à cette éventualité. C’est le cas de l’usine Niobec de Saint-Honoré, qui s’est départi lundi d’une quinzaine d’employés, notamment au niveau de la direction et de certains employés syndiqués.
François Legault estime qu’il existe plusieurs façons d’aider les entreprises, faisant même un parallèle avec les hausses tarifaires de 4 à 5 % qu’Hydro-Québec a décidé d’imposer aux industries.
« L’augmentation de 4 à 5% des tarifs d’électricité pour une entreprise est une peanut comparativement à l’augmentation de 25% sur le prix de vente de leurs produits. Ce qui est prévu dans le plan d’Hydro-Québec est un maximum de 3% pour le résidentiel, et tant que je serai premier ministre, il n’y aura pas de hausse de plus de 3% pour les québécois. Maintenant, malgré l’augmentation d’Hydro-Québec aux entreprises, on va rester avec des tarifs très compétitifs, même plus bas que dans le reste de l’Amérique du Nord. »