Mercredi, 16 octobre 2024

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Dossier des PFAS à La Baie

La solution temporaire requiert six fois plus de filtres que prévu

Sara-Léa Bouchard
Le 16 octobre 2024 — Modifié à 12 h 10 min le 16 octobre 2024
Par Sara-Léa Bouchard - Journaliste

Le candidat du Bloc Québécois dans Chicoutimi-Le Fjord, Marc St-Hilaire, réclame un engagement d’Ottawa pour le traitement des PFAS à La Baie, mais aussi pour la mise en place d’une usine temporaire de traitement dans le secteur.

« On m’a dit que c’était le chlore, qui, en se mélangeant avec les minéraux, se calcifie et obstrue les filtres prématurément. C’est important de rappeler que la solution des filtres fonctionne, mais pas selon la façon dont on l’avait prévu », a mentionné le candidat bloquiste lors d’un point de presse à la microbrasserie baieriveraine le Pavillon Noir, mercredi matin.

En effet, selon les informations récoltées par Marc St-Hilaire, la somme de 15,5 M$ accordée par le gouvernement fédéral afin d’assurer le traitement des eaux dans le secteur de La Baie, sur quatre ans, pourrait être complètement épuisée en juillet 2025.

À l’origine, l’enveloppe devait être suffisante pour garantir une eau de qualité jusqu’en 2028. Le candidat a aussi émis que la solution temporaire nécessiterait jusqu’à six fois plus de filtres que prévu, au coût de 400 000$ chacun, pour une durée de vie d’environ deux mois.

« Ce n’est pas à la municipalité de se débrouiller avec ça et d’avoir cette pression-là. Le problème, c’est qu’on utilise trois filtres à la fois, et si on fait le calcul sur quatre ans, ça donne plus de 28 millions de dollars en filtre qu’il va falloir acheter. Sans compter les stations temporaires, la location, les études pour trouver une nouvelle source d’eau et de l’entretien des équipements. »   

Les conservateurs interpellés

L’élu bloquiste Mario Simard a également interpellé les conservateurs pour que ces derniers mettent l’épaule à la roue dans cette affaire, alors qu’ils pourraient, selon les prédictions des plus récents sondages, être à la tête du prochain gouvernement.

« Ce qu’on souhaite, d’une part, et le plus rapidement possible, c’est un engagement clair du gouvernement libéral, mais on veut aussi la même chose du côté du parti conservateur. Qu’il assume le fait qu’il s’agit d’une problématique qui relève du fédéral, qu’il le reconnaisse, et qu’il donne un signal public à l’effet qu’il sera au rendez-vous pour défrayer les frais », a-t-il signifié.

Son collègue Alexis Brunelle-Duceppe a renchéri à ce propos.

« J’espère que ce sera possible à travers monsieur Martel, qu’on n’a pas beaucoup entendu sur les solutions temporaires et permanentes. On veut un engagement précis et rapide de leur part là-dedans. »

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