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Difficultés dans la gestion des forêts

Les bloquistes lancent des pistes de réflexion

Jean-François Desbiens
Le 04 octobre 2024 — Modifié à 11 h 58 min le 04 octobre 2024
Par Jean-François Desbiens - Journaliste

Les bloquistes ont lancé jeudi dernier des pistes de réflexion afin de freiner les difficultés qui s’accumulent dans le dossier de la gestion des forêts.

De passage à Saguenay, le chef du Bloc Québécois Yves-François Blanchet, accompagné des députés Mario Simard et Alexis Brunelle-Duceppe, ainsi que leur candidat dans Chicoutimi-le-Fjord Marc St-Hilaire, ont fait part de leur vision à long terme.

« La suspension de la menace de décret fédéral sur la protection forcée de l’aire de répartition du caribou forestier est une occasion à saisir, mentionne Alexis-Brunelle Duceppe. »

Selon les bloquistes, cette occasion est réelle pour le gouvernement du Québec d’initier une véritable conversation avec les acteurs impliqués dans les enjeux de la forêt, son aménagement et son exploitation. C’est le cas selon eux des entreprises forestières, des nations autochtones, des syndicats, des scientifiques et des élus régionaux.

« Mes collègues et moi serons en soutien du milieu et du Québec dans ce contexte, suggère Marc St-Hilaire. C’est une juridiction du Québec, mais il y a de l’argent à Ottawa et il faut aller le chercher pour la région. »

Il faut selon eux assurer la préservation de la biodiversité y compris du caribou et effectuer une transition vers un nombre au moins équivalent sinon supérieur d’emplois dans le milieu de la forêt et du bois, de la recherche, de l’innovation et de la transformation. Appuyées sur un fonds de financement et de transition géré par les régions, les initiatives seraient soutenues par de l’encadrement, des prêts et des subventions.

Liquidités

« À court terme, insiste Mario Simard, c’est de liquidités dont l’industrie a besoin. Des centaines de millions de dollars de l’argent des forestières sont retenus aux É.-U. Le fédéral ne peut pas simplement regarder les emplois être perdus. »

« Le pire, ce sont les tarifs punitifs infligés illégalement par les États-Unis, s’insurge Alexis Brunette-Duceppe. Le Québec souffre depuis le gouvernement Harper de tarifs douaniers punitifs et protectionnistes sur le bois d’œuvre plus élevés que ce que subissent les autres provinces forestières. C’est inacceptable! Ottawa doit cesser de négliger les régions du Québec, mettre son poing sur la table, et dans l’intervalle, dégager des liquidités pour les entreprises. »

Parmi les autres pistes de réflexion possibles, ajoute Marc St-Hilaire, il y a le recours au fonds destiné à la plantation de deux milliards d’arbres qu’Ottawa n’utilise presque pas depuis 2021.

« Cet argent, il faut que Québec puisse mettre la main dessus pour contribuer à la restauration de l’habitat du caribou forestier en reboisant des chemins désuets dont la présence semble favoriser la prédation de l’espèce, détaille Marc St- Hilaire. On pourrait aisément associer à ça des travaux sylvicoles propices à améliorer la productivité des forêts. »

Observatoire

Revenant sur les enjeux environnementaux, Yves-François Blanchet, estime quant à lui que l’idée de créer un observatoire sur le caribou et la forêt auquel participeraient tant les Autochtones que les forestières et les travailleurs ou les scientifiques est très prometteuse.

« Préserver le caribou est essentiel, mais au-delà de ça, il y a tout le potentiel environnemental de la forêt, la séquestration naturelle du carbone, les défis que représentent les feux de forêt dont la prévalence est en hausse, et les insectes dévastateurs. On doit se donner les moyens de voir plus loin, régler les problèmes. »

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