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Ancien site de résidus de bauxite de Laterrière

Saguenay autorise Rio Tinto à opérer une carrière pour renforcer les digues

Jean-François Desbiens
Le 01 août 2024 — Modifié à 14 h 34 min le 01 août 2024
Par Jean-François Desbiens - Journaliste

Rio Tinto pourra opérer une carrière temporaire sur ses terrains afin de renforcer les digues de son ancien site de résidus de bauxite dans le secteur Laterrière. Lors de sa dernière réunion, le conseil d’arrondissement de Chicoutimi a autorisé la multinationale à aller de l’avant avec ce projet. 

Le site, qui est situé en forêt, à l’ouest de Laterrière et au sud d’Arvida, avait été utilisé de 1968 à 1988 pour entreposer les résidus miniers de la production d’aluminium. 

La résolution qui a été entérinée par les élus précise que les pentes des bassins seront adoucies afin de rencontrer les exigences des normes applicables en matière de sécurité. 

Une porte-parole de Rio Tinto, Malika Cherry, a indiqué que le temps a fait son œuvre et qu’il a érodé le site, ce qu’il faut corriger. 

« On voulait l’autorisation de la ville pour utiliser les matériaux qui sont déjà à l’usine de Laterrière pour des travaux de remplissage qu’on doit réaliser, plutôt que de transporter de la pierre ou du sable d’ailleurs et sur de longues distances. Le but, c’est de limiter les transports et le camionnage afin de minimiser l’impact sur les citoyens. » 

Au moment d’écrire ces lignes, ces travaux n’avaient toujours pas débuté selon la porte-parole de l’entreprise. Les études de faisabilité pour cette carrière étaient toujours en cours, a ajouté Malika Cherry, qui ne pouvait cependant pas préciser l’échéancier ni le coût du projet. 

Un site de 11 000 hectares 

Selon des informations provenant du Comité de bon voisinage Laterrière remontant à 2019, l’ancien site d’entreposage de bauxite de Rio Tino a une superficie de 11 000 hectares (10 000 pieds carrés) et sa forme est irrégulière. 

Des mesures sont en place pour assurer la sécurité du site, notamment l’installation d’un système d’alarme sur chaque station de pompage. Des travaux d’entretien permettent également d’assurer la gestion de la poussière qui représente un défi important. 

Toujours selon ce comité, on estimait en 2019 qu’il faudrait encore 10 et 15 ans pour réhabiliter le site, considérant le ralentissement des travaux en période hivernale.  

Les principaux défis identifiés étaient l’assèchement, la gestion de l’eau, les saisons et le mode de couverture. Des travaux de recherche et développement pour analyser les différentes options avaient été réalisés à cet effet. 

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