Samedi, 07 septembre 2024

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Faire pousser de la lavande au Saguenay

« C’était et c’est encore un projet de fou! », affirme Dominic Maltais

Jean-François Desbiens
Le 18 juillet 2024 — Modifié à 13 h 09 min le 18 juillet 2024
Par Jean-François Desbiens - Journaliste

En 2022, Les Fleurs Maltais se sont lancées dans la production d’une nouvelle variété de fleurs : la lavande.

C'était une première à Saguenay et l'engouement a été fort, mais cultiver cette fleur qui dégage une odeur attirante et apaisante au Saguenay n’est pas facile, a constaté le copropriétaire, Dominic Maltais.

« C’était et c’est encore un projet de fou! Faire pousser des fleurs de cette variété alors qu’on se trouve au nord, il y a un peu de folie là-dedans. Le côté rationnel est loin. On avait déjà essayé il y a une quinzaine d’années et ça n’avait pas bien fonctionné. On a quand même réessayé. On a des champs propices pour ça. »

Le principal problème découle des changements climatiques, ajoute-t-il.

« On n'a pas le climat pour ça et les hivers sont moins enneigés. La neige arrive plus tard et part plus tôt. C’est un facteur très important pour nous, parce que la neige, c’est un isolant naturel. La lavande, c’est un petit arbuste. Ça lui prend un maximum de neige pour être bien isolé. Cette année, on a eu beaucoup de pertes parce qu’il n’y a pas eu beaucoup de neige et qu’elle est partie tôt. »

Printemps bizarre

Quant au printemps, Dominic Maltais le qualifie de bizarre.

« Il a fait chaud un moment donné et oups, rapidement, ça retombait à moins 10 degrés. La lavande marche à la chaleur pour décoller. Les plants en dormance se réveillent, mais se font ensuite assommer. »

La ferme florale continue quand même de pouvoir récolter et vendre de la lavande, mais la transformation n’est pas rentable.

« Le problème le plus important qu’on a, c’est qu’on a acheté la machinerie pour faire des huiles essentielles et on n’est pas capable d’avoir assez de rendement pour que ce soit rentable. Il nous reste les visites et les activités qu’on va continuer d’offrir dans les champs. C’est beau à voir et les gens aiment ça. Mais je n’appelle pas ça un investissement. C’est plus une dépense. »

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