Le rejet des quatre projets sportifs de la ville de Saguenay déposés au Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives, sportives et de plein air (PAFIRSPA) a suscité des réactions de déception et d’incrédulité la semaine dernière à la séance du conseil de ville.
Rappelons que le Mont Bélu, le Mont Fortin, le stade Richard-Desmeules et la mise aux normes du Centre Georges-Vézina ont été refusés. Le président de la Commission des sports à Saguenay, Michel Thiffault, ne comprend pas le refus. Il a pointé du doigt les députés régionaux de la CAQ.
« Comme président de la Commission des sports, zéro subvention sur quatre demandes, c’est surprenant, tenant compte que nous avons dans la région cinq députés au pouvoir. Je ne peux pas comprendre que sur 300 millions de disponibles au Québec, on n’a pas réussi à réserver un trois, quatre, voire cinq millions pour Saguenay. Je trouve ça inconcevable », mentionne-t-il.
Parmi les autres réactions, mentionnons celle du conseiller Jimmy Bouchard, qui s’est questionné à savoir s’il y a eu un quelconque contrôle politique dans le dossier.
« Est-ce qu’il y a un contrôle politique ou est-ce qu’il n’y en a pas ? On nous dit quand c’est le temps de justifier des refus qu’il n’y a pas de contrôle politique, mais quand vient le temps de nous inciter à déposer des projets, paraît-il qu’il y en a un. Peu importe le projet, si la Ville est en mesure de décrocher des sommes dans des programmes comme ça, tout ce que ça fait, c’est que ça allège le fardeau fiscal des citoyens, via des impôts qu’ils payent déjà. On a manqué assurément notre tour avec le PAFIRSPA. »
La mairesse de Saguenay, Julie Dufour, n’y est pas allée par quatre chemins, tout en félicitant les élus d’avoir soumis quatre projets.
« J’ai peut-être une piste de solution plutôt que de nous faire tous travailler, autant les petites municipalités que les grandes villes, demandez à ce que régionalement on s’entende. On se fera une planification de nos infrastructures et on s’entraidera parce que clairement que c’est du gaspillage de temps, de fonds public, mais surtout beaucoup de grosses déceptions pour les bénévoles et les fonctionnaires qui ont mis du temps là-dessus. »
Ce sont tout de même 21 autres projets qui ont été retenus au Saguenay-Lac-Saint-Jean pour une somme de 7,7M$.
Yannick Gagnon réagit
Le député jonquiérois Yannick Gagnon s’est étonné que contrairement à son habitude, Michel Thiffault ne l’ait pas appelé pour discuter de la question.
« C’est un gars qui habituellement prend le téléphone quand on a quelque chose à régler ensemble. En constatant ce qu’il disait, je me suis dit qu’à ce moment, on aurait dû se parler. C’est quand même 21 projets, c’est 7,7 M$. Ce n’est pas les quatre projets majeurs, je suis tout à fait d’accord, mais ça aurait été bien qu’on se parle à ce sujet. »
Il dément par la même occasion qu’il y aurait eu du « contrôle politique » dans la décision.
« Ce n’est pas une question de chicane ni de politique. Il y a tellement de demandes, le processus est très rigoureux. Je ne veux pas diviser, je veux juste qu’on s’assoie ensemble s’il y a d’autres projets, puis qu’on les travaille différemment. Je pense qu’on pourrait aller chercher un meilleur pointage. »