Jeudi, 26 décembre 2024

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Accouchement à domicile   

« On va vous être reconnaissant toute notre vie! » 

Le 16 mai 2024 — Modifié à 07 h 27 min le 16 mai 2024
Par Sara-Léa Bouchard - Collaboration CKAJ

Jessica Émond Larouche ne pensait certainement pas mettre au monde sa petite fille Élodie dans la salle de bain de sa résidence de Chicoutimi, le 29 avril dernier. Sans l’aide de deux policières, les conséquences auraient pu être moins heureuses pour la mère et le poupon. 

« On était stressé, ça, c’est sûr, mais aussi fâché contre l’hôpital, parce qu’on ne m’avait pas crue quand j'ai dit que j’étais prête à accoucher. Finalement, tout s’est bien passé et on va être reconnaissant toute notre vie envers les personnes qui nous ont aidés », a mentionné avec émotion Jessica Émond Larouche, se remémorant son accouchement peu banal.  

La naissance de sa fille, son deuxième enfant, qui devait normalement se dérouler à l’hôpital, ne s’est pas passée comme prévu.  

« J’avais des contractions, donc je me suis rendu à l’hôpital à 16h30. On m’a dit que le bébé était loin, alors on m’a renvoyé chez moi avec des pilules pour dormir. À 18h30, ça n’allait vraiment pas, mais j’ai pris deux pilules et je suis allé dans le bain. J’ai ensuite rappelé à la salle d’accouchement, puis durant que j’étais au téléphone avec eux, je leur ai dit je perds mes eaux, j’accouche ! À 18h39 l’ambulance arrivait et à 19h00, le bébé était sorti », se rappelle la jeune maman.  

L’arrivée des policières du Service de police de Saguenay (SPS) Clara Julien et Stéphanie Larouche s’est faite très rapidement, parce qu'elles étaient en patrouille à proximité de la résidence au même moment. Un vrai concours de circonstances. L’accouchement à domicile s’est bien déroulé, même si les risques étaient bien présents dans le contexte. 

« Ça a pris un quatre minutes d’urgence, puis on était là. Madame était couchée au sol dans la salle de bain et on a discuté avec elle. Au début, elle ne semblait pas avoir de contractions et moi je pensais qu’on allait prendre une petite bière », raconte en riant Clara Julien.  

Les ambulancières ont ensuite fait leur entrée espérant pouvoir transporter la maman à l’urgence à temps, mais l’accouchement se déroulait déjà assez rondement, comme l’a expliqué Marie-Gil Dufour.  

« Nous, on pensait pouvoir partir à l’hôpital avant, quand finalement ma collègue m’a crié qu’on voyait la tête et là ce n’était plus possible », souligne-t-elle, en ajoutant que deux paramédics en soins avancés sont venus en renfort pour la suite des choses.         

Reconnaissance partagée  

Les accouchements à domicile étant des interventions peu réalisées par les policiers et par les ambulanciers, la reconnaissance était réellement partagée des deux côtés.  

« On était vraiment choyée d’avoir vécu ça, parce que ce n’est pas courant, puis ça ne se passe pas toujours bien non plus », a admis l’agente Stéphanie Larouche.  

Marie-Gil Dufour a d’ailleurs renchéri à ce propos.  

« On prévoit souvent les choses qui peuvent mal arriver, donc on a tout préparé pour que le bébé soit ventilé rapidement. On vérifie tout, dont les signes vitaux. La petite est sortie bien rose et elle pleurait. C’était vraiment une histoire de princesse. Tout a bien été. »  

« Je vous l’avais dit ! » est tout ce que Jessica Émond Larouche avait scandé au téléphone avant de se rendre au centre hospitalier, où le reste des soins ont été prodigués. La famille a pu sortir après 36 heures, avec leur nouveau-né, Élodie, en pleine santé dans les bras.       

 

 

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