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Asthme et allergies

Deux champs d’études prometteurs

Jean-François Desbiens
Le 18 avril 2024 — Modifié à 15 h 00 min le 18 avril 2024
Par Jean-François Desbiens - Journaliste

Depuis 24 ans, la professeure de l’UQAC Catherine Laprise accumule des données sur l’asthme et les maladies allergiques grâce à des familles de la région qui ont participé à ses études. En partageant ses résultats avec des chercheurs qui ont d’autres expertises, cela pourrait permettre de répondre à de nouvelles questions de recherche.

À tous les 5 ans par exemple, les participants à ses études remplissent un questionnaire pour savoir quelle médication ils prennent. Les résultats ont le potentiel d’être mieux exploité selon elle.

« Moi, je regarde ce qui concerne l’asthme et les allergies, mais ils prennent aussi des médicaments pour d’autres raisons, des maladies cardiométaboliques notamment. Des chercheurs qui ont cette expertise pourraient utiliser ces données pour répondre à d’autres questions de santé. Le psychosocial aussi. Est-ce que le stress par exemple durant les périodes d’examens chez les jeunes entraîne des exacerbations de l’asthme ou d’autres conditions de santé? »

Autre exemple : l’impact des changements climatiques sur la rhinite allergique, communément appelé le rhume des foins.

« On sait que plus la température augmente, plus la saison des pollens va être longue et plus les allergènes vont être petits parce que modifiés par la température. On pourrait savoir si la pollution dans les villes joue aussi un rôle. On pourrait regarder si certaines particules dans l’air ont un lien avec les visites aux urgences et le pollen. Comment l’environnement, la génétique et les conditions personnelles modulent tout ça ? »

Qualité de vie

En partageant des données sur DESIIR pour répondre à ces questions, la scientifique souligne que cela va améliorer notre qualité de vie.

« On connaît déjà notre situation de santé avec les études faites par le CIUSSS. La dernière démontrait qu’on avait plus d’asthme ici qu’ailleurs au Québec et qu’on avait par contre moins de maladies cardiovasculaires chez les femmes. On a plus certains cancers et moins d’autres. En liant ça avec l’environnement, ça va nous permettre de mieux connaître ce qu’on est et/ou il faut aller. Trouver de nouvelles façons de faire pour améliorer nos conditions de vie collective. »

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