Dans les prochaines semaines, le Conseil de Ville de Saguenay se prononcera sur l’utilisation d’un dispositif du projet de la loi 31 qui permettrait à la Ville d’accélérer la construction de certains projets immobiliers. Dans les prochaines semaines, le Conseil de Ville de Saguenay se prononcera sur l’utilisation d’un dispositif du projet de la loi 31 qui permettrait à la Ville d’accélérer la construction de certains projets immobiliers.
« Nos services sont en train d’analyser les pour et les contre de l’application de cette mesure. Le Conseil de Ville se prononcera ensuite, mais pour l’instant nous n’avons aucune décision de prise », précise le président de l’arrondissement de Chicoutimi, Jacques Cleary.
Le projet de loi 31 présenté par la ministre responsable de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, a été adopté à l’Assemblée nationale au mois de février dernier. L’article 93 permet à toutes municipalités de plus de 10 000 habitantes et ayant un taux d’inoccupation plus faible que 3% d’autoriser un projet d’habitation qui déroge à la réglementation d’urbanisme.
Il s’agit d’une mesure temporaire qui donne aux municipalités un outil pour contrer la crise du logement et le phénomène du « pas dans ma cour ». En effet, en se soustrayant au règlement d’urbanisme en vigueur, l’utilisation de ce mécanisme permet aussi de contourner un processus référendaire initier par des citoyens qui souhaiterait s’opposer à un projet.
À Saguenay, le projet de maison de chambres à Chicoutimi-Nord qui a été refusé par les citoyens n’aurait pas été sauvé même avec la nouvelle disposition, selon Jacques Cleary.
« Ce projet-là avait été accepté par nos urbanismes, mais le Conseil d’arrondissement après consultation des citoyens a pris la décision de ne pas aller de l’avant (…) Pour l’instant, je ne vois pas où on pourrait l’appliquer. De toute façon, c’est le Conseil qui va dicter si on l’applique ou non et comment cela sera fait », dit-il en ajoutant que la décision devrait être prise d’ici quelques semaines.
Le phénomène du « pas dans ma cour »
Les entrepreneurs en construction interrogés par le Réveil soulignent qu’il n’est pas rare qu’un projet de développement puisse être bloqué ou encore retardé par des actions menées par des citoyens qui s’y opposent. Selon Jacques Cleary, le phénomène n’est toutefois pas en augmentation à Saguenay.
« Ça fait longtemps que c’est comme ça, tout dépend de l’impact qu’un chantier peut avoir sur la communauté. On s’ajuste en conséquence. Je ne pense pas que les préoccupations citoyennes ou leurs interventions soient l’une des raisons de la crise du logement, pas à Chicoutimi en tout cas », conclut-il.