La décision est mûrie. Après avoir mené sa barque pendant six ans, la restauratrice Linda Girard met son restaurant Les 400 Coups de Jonquière en vente. Mais n’achètera pas qui veut. La femme d’affaires s’assurera de laisser l’institution à des gens qui seront passionnés autant qu’elle.
La Jonquiéroise s’était portée acquéreuse de l’emblématique commerce il y a six ans. Elle lui a fait franchir avec fierté et succès la barre des 40 ans.
« J’avais prévu de prendre ma retraite de la restauration et de le vendre l’an prochain. Mais j’ai décidé de devancer mes projets. De passer le flambeau et de quitter la tête tranquille alors que ça fonctionne comme sur des roulettes, et que tout est sur la coche »
Elle l’avoue avec émotion : une opération que doit subir un membre de sa famille l’a fait réfléchir, avec une remise des choses en perspective. Et ce n’est pas une question de manque de rentabilité.
« Je ne suis pas pressée de vendre, je veux prendre le temps de trouver un ou deux bons acheteurs afin de passer le flambeau et de quitter la tête tranquille alors que ça fonctionne comme sur des roulettes, et que tout est sur la coche. Je suis même certaine que d’ici un an, ce sera réglé, peut-être moins. Et au prix que je l’offre, je le donne! »
Fierté
Linda Girard est fière du travail accompli depuis six ans. Une solide équipe la seconde, elle compte sur une clientèle fidèle qui aime la bouffe et le divertissement qu’offre le resto.
« Mais c’est exigeant et je suis seule pour m’en occuper. J’adore mon restaurant. J’en suis fière. Ce que ça lui prend maintenant, c’est une relève avec de nouveaux proprios, du sang neuf avec de nouvelles idées. Moi? Je suis un peu fatiguée et j’ai le goût de me reposer, de passer à autre chose.».
Pandémie
Linda Girard ne cache pas que la pandémie a fait mal. D’autant plus qu’elle venait à peine d’en faire l’acquisition lorsque les restrictions ont commencé.
« Je n’ai pas encore vraiment pu jouir du restaurant. Quand on a commencé, on avait tellement de monde, tout le temps, mais les restrictions nous ont fait mal, surtout la deuxième vague. On ne peut pas dire qu’on s’en est encore vraiment relevé », avait-elle témoigné lors d’un entretien en mars dernier.
Si la vente se concrétise, la dame prendra une retraite uniquement de la restauration. Qu’aimerait-elle donc faire? « De l’événementiel, je m’ennuie de ça », avoue celle qui a longtemps dirigé différents événements, dont dix ans avec sa Fête des Saveurs et Trouvailles à Jonquière.