Le changement rapide des tendances et le contexte économique sont des éléments vécus différemment par certains commerces régionaux, spécialisés dans la vente de vêtements d’hiver. La prospérité règne pour l’un, alors que l’autre doit pallier le manque de visibilité. Est-ce que les achats sur Marketplace ou dans les friperies ont quelque chose à voir avec ça ?
« La vente au détail, c’est difficile. Les gens ont moins d’argent, et je dois vous dire que ce qui nous sauve la vie présentement, ce sont les soldes. Je ne sais pas si Marketplace ou les friperies sont des endroits qui fonctionnent bien pour la recherche de vêtements d’hiver, mais je ne vois pas vraiment de changements liés à ça. C’est déjà quelque chose qui est pas mal intégré et qui va rester tendance. Si on veut survivre comme entreprise, il faut être capable d’aller chercher beaucoup plus de clients », raconte la propriétaire de Flocon Sport et Altitude Conception, Christine Gagnon. Le créneau de la compagnie saguenéenne est la création et la confection de tuques avec pompon interchangeable en fourrures, en plus d’offrir d’autres accessoires de mode.
Après trois ans d’essais, les produits de Flocon Sport font une percée et se retrouveront chez SAIL en 2025. L’entreprise se trouve déjà dans 130 points de vente un peu partout au Québec, notamment dans les Sports Experts. Un petit changement de direction s’est récemment effectué grâce à un contrat obtenu avec le CIUSSS du Saguenay-Lac-Saint-Jean, qui cible le domaine de la santé; ses travailleurs et travailleuses.
« Pour nous, les deux dernières années n’ont pas été de tout repos pour toutes sortes de raisons, mais on s’en tire encore. On va faire plus de petites productions, mais c’est sûr que ce qui reste un défi, c’est qu’on fait tout à la main. Toutefois, nos fabrications, c’est de la qualité. C’est gratifiant. »
Le seconde main, un plus pour Chlorophylle
L’achat dans les friperies ou les commerces seconde main s’avère à être un plus pour la compagnie de Chicoutimi, Chlorophylle.
« Ça colle bien à Chlorophylle, puisqu’on a travaillé très fort notre image dans la dernière année, on a revu notre mission, nos valeurs, qui sont de pouvoir léguer des vêtements durables de génération en génération. On voit que les manteaux, qu’ils soient achetés en friperie ou dans nos magasins, sont toujours aussi chauds, on ne peut que saluer ça », émet la directrice des communications et adjointe marketing pour Chlorophylle, Manon Rivard.
Les saisons de grands froids étant moindres depuis quelques années, le détaillant a plutôt vu une augmentation de ses ventes dans des modèles plus minces de style mi-saison.
« Quand les gens recherchent un produit technique adapté, ils savent que c’est chez Chlorophylle que ça se passe. C’est sûr qu’on connait des saisons plus chaudes, ça fait en sorte que les gens ne se sont pas rués en magasin, ni pour les bottes, ni pour les manteaux. On a remarqué que les gens avaient un attrait vers les vêtements d’entre-saison et on ajuste notre offre », conclut-t-elle