À l’aube de l’instauration du transport à la demande (TAD) à temps plein dans certains secteurs de l’arrondissement La Baie, le président de la Société de transport de Saguenay, Claude Bouchard, dresse un bilan en mi-teinte de la deuxième phase du projet.
Pour rappel, le transport à la demande sera en opération dans le secteur La Baie à partir du 8 janvier prochain, à l’exception des heures de pointe. Le transport en commun régulier sera uniquement en fonction de 6 h à 9 h le matin jusqu’en avril 2024.
« Quand tu amènes quelque chose de nouveau, c’est impossible d’avoir 100% de réussite parce que ça nécessite un changement de culture et d’habitude. On savait que ça n’allait pas être unanime et qu’on a des ajustements à faire, autant pour la STS que pour les chauffeurs ou les usagers. C’est la raison pour laquelle c’est encore un projet pilote, pour pouvoir s’ajuster », soutient Claude Bouchard.
Parmi les principaux ajustements à apporter, ce dernier considère qu’il faut améliorer la communication avec les usagers pour éviter toute incompréhension liée au projet.
« Je pense que le principal problème, c’est dans la diffusion de l’information. On remarque que des gens émettent divers commentaires qui ne reflètent pas vraiment la réalité de la situation. Par exemple, on entend que le TAD est une coupure de service ou que ça va s’étendre à tout le territoire de Saguenay. Ce n’est pas ça du tout, c’est un service ciblé pour accentuer l’efficacité du transport en commun », insiste Claude Bouchard.
Un changement nécessaire
Il ajoute que dans tous les cas, un changement était nécessaire. L’achalandage déficient de certains secteurs de la ville a poussé la STS à faire une refonte de son modèle de transport en commun.
« Au montant que la ville donne à la STS, on ne peut pas laisser passer des autobus vides dans certains secteurs de la ville à toute heure du jour et du soir. Ça marchait pas! Ce sont des fonds publics, et on veut être efficace avec cet argent-là. »
Claude Bouchard ajoute d’ailleurs que le choix de La Baie pour l’implantation du projet pilote est directement lié à cette réalité.
« On a les statistiques d’achalandage de toutes les lignes. L’objectif, c’est vraiment d’implanter ce service-là dans les zones les moins achalandées. En plus, on peut prendre les autobus qui étaient utilisés dans ces secteurs-là et les déplacer vers les secteurs plus en demande. »