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« J’ai été attaqué injustement. Je n’ai jamais banalisé le harcèlement. »

Affaire Caroline Dion : Jean-Marc Crevier remet les pendules à l’heure

Jean-François Desbiens
Le 24 janvier 2024 — Modifié à 09 h 38 min le 24 janvier 2024
Par Jean-François Desbiens - Journaliste

Jean-Marc Crevier estime être la cible d’une campagne de diffamation de la part du comité exécutif de Saguenay et de la mairesse Julie Dufour dans l’affaire de la destitution de Caroline Dion. Le conseiller municipal a tenu à remettre les pendules à l’heure et n’entend pas en rester là.

« J’ai été attaqué injustement, dit-il. C’est grave ce qu’ils ont fait. Je n’ai jamais banalisé le harcèlement. Ils ont fait une sortie publique très bien orchestrée pour me faire des reproches. C’est la première fois que je voyais le comité exécutif faire ça, avec le directeur général en plus. Je n’avais jamais vu ça. Ils avaient tous un texte qu’ils lisaient. Je suis convaincu que ce sont des avocats qui leur ont dit de faire ça. »

Jean-Marc Crevier affirme que ce n’est pas vrai qu’il a parlé au nom des autres membres du conseil au sujet du vote sur le renvoi de la greffière. Il s’est questionné, précise-t-il, sur son propre vote en faveur de sa destitution.

« J’ai trouvé ça dur parce que j’ai travaillé quatre ans avec l’ex-greffière. Elle a toujours été très respectueuse envers moi. Durant le mandat de l’ancienne administration de Josée Néron, alors que Julie Dufour était conseillère, il n’y avait personne autour de la table qui voulait la mettre à la porte. C’est ça que j’ai dit. J’avais le droit de m’interroger à savoir si j’ai bien agi, si c’était la bonne procédure. Tout ce qu’ils ont exposé sur elle sur la place publique, je ne l’avais jamais dit. C’est eux qui l’ont fait. Ils l’ont sali et je ne comprends pas pourquoi ils sont allés aussi loin. »

Diffamation

Le conseiller municipal n’en revient pas d’avoir été accusé d’endosser des comportements répréhensibles comme le harcèlement, la discrimination et le racisme.

« Ce n’est pas vrai! J’ai toujours été contre ça et dans mon livre, c’est sérieux. J’ai passé ma vie à défendre les travailleurs et pour moi, elle était aussi une travailleuse même si elle était cadre. J’ai été 30 ans à représenter des gens. Si je pensais comme ça, on m’aurait mis dehors depuis longtemps. L’exécutif au complet a fait le tour des médias après son point de presse pour m’attaquer en bloc. J’ai été victime de diffamation », fustige-t-il.

Jean-Marc Crevier songe à porter plainte, même s’il dit que ça ne lui tente pas d’entamer des procédures judiciaires. Le conseiller a déjà fait des réclamations à la Ville, mais cette dernière avait refusé de payer ses frais d’avocats.

« Je vais sûrement faire des vérifications auprès du ministère des Affaires municipales. Je me demande, par exemple, si le directeur général a le droit d’être avec des politiciens, des conseillers, pour planter un autre conseiller. C’est la première question que je vais poser. Je vais me défendre aussi des accusations portées contre moi au niveau public. Je n’ai pas l’intention de me taire. »

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