Le Groupe Boudreault a décidé d’abandonner son projet immobilier de 20 M$ au centre-ville de Chicoutimi parce que des contaminants seraient toujours présents sur le terrain ciblé, malgré la décontamination effectuée par Saguenay en 2010. C’est ce qu’a expliqué ce jeudi Jessica Prescott, la porte-parole de l’entrepreneur en construction.
Le Groupe Boudreault s’était entendu avec la ville pour acheter le terrain situé à l’intersection des rues Jacques-Cartier, Sainte-Anne et Racine. Il était prêt à débourser plus d’un million de dollars pour l’acquérir et y construire deux immeubles comprenant 63 appartements ainsi que des espaces commerciaux.
L’analyse des sols avant d’entreprendre les travaux l’a finalement poussée à faire marche arrière.
« Nos experts ont déterminé qu’il y avait encore un risque de contamination du terrain qui subsistait, affirme Jessica Prescott, malgré la décontamination faite par la ville. On ne s’attendait pas à un terrain sur lequel il y avait encore des contaminants. On n’avait pas le choix d’avoir une évaluation environnementale pour la suite du dossier. »
La porte-parole de l’entreprise ajoute que des discussions ont eu lieu avec Saguenay afin de poursuivre quand même le projet, mais que ça n’a pas été concluant.
« On a demandé à la ville de passer à la phase 2 à ses frais, mais elle a refusé. On n’arrivait pas à s’entendre et c’est pour ça qu’on s’est retiré du projet. On ne peut pas aller de l’avant. »
Saguenay compte lancer de nouveau un appel d’offres cet automne pour développer un projet résidentiel et commercial sur le site de l’ancien Paco. Le Groupe Boudreault n’exclut pas la possibilité de soumissionner encore une fois, si la problématique du terrain est résolue.
« Si le terrain devient adéquatement décontaminé, on est toujours intéressé à soumettre un projet pour construire des immeubles sur ce terrain, mais pas dans son état actuel. On veut toujours participer à la revitalisation du centre-ville et on s’inscrit dans la vision du centre-ville qui a été développé récemment, mais ça prend un terrain propre pour la construction. Actuellement, ce n’est pas le cas. »